
Limites et contre-indication de l'ostéopathie
Si l'ostéopathie est une thérapie douce qui peut soulager bien des maux, elle ne prétend pas tout soigner et il est important d'en connaître les limites.
Par ailleurs certaines pathologies peuvent même être une contre-indication à la pratique de l'ostéopathie. Tous les praticiens ne tombent pas d'accord sur certaines contre-indications, mais comme souvent, la distinction doit être faite au cas par cas.
Par ailleurs, si on se réfère au décret n° 2007-437 du 27 mars 2007 relatif à « la formation des ostéopathes et à l'agrément des établissements de formation » sont interdits :
- les manœuvres obstétricales chez la femme enceinte ;
- les consultations pour les bébés de moins de 6 mois ;
- les manipulations du rachis cervical à moins que le patient n'ait obtenu de la part de son médecin un certificat médical de non-contre-indication à la pratique ostéopathique.
Limites de l'ostéopathie
L'ostéopathie n'est pas en mesure de soigner de grosses pathologies dégénératives telles que :
- les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) ;
- les cancers ;
- les maladies de systèmes telles que le sida ;
- les maladies génétiques (trisomie 21, etc.) ;
- les maladies psychiatriques (autisme, etc.).
Par ailleurs, l'ostéopathie a évolué de telle manière qu'elle ne prend désormais plus en charge les maladies inflammatoires (toutes les maladies en -ite), en particulier en phase aiguë.
- Elle peut toutefois participer à leur guérison en dehors des périodes de crise. Elle est alors parfaitement indiquée pour éviter les rechutes ou limiter l'aspect chronique d'une maladie.
- Cela est d'ailleurs valable pour l'ensemble des pathologies citées ci-dessus. Bien que ne pouvant les guérir, l'ostéopathie peut importer un confort aux malades et leur rendre la maladie plus supportable.
- C'est notamment le cas avec les trisomiques ou les autistes par exemple.
Article
Contre-indication ostéopathie
Dans certains cas, l'ostéopathie est même contre-indiquée. Cela signifie qu'il ne faut pas se rendre chez son ostéopathe.
D'un autre côté, un praticien qualifié vous dira si le cas que vous lui exposez n'est pas de son ressort et il saura vous réorienter vers les spécialistes concernés.
Urgences
Les ostéopathes ne traitent pas, de manière générale, toutes les urgences.
Il peut s'agir :
- de crise cardiaque ;
- de fractures ;
- de trauma-crânien ;
- d'AVC (accident vasculaire cérébral) ;
- de dissection aortique ;
- d'hémorragie ;
- de phlébite ;
- de colique néphrétique ;
- d'appendicite ;
- de péritonite ;
- de hernie discale avec des signes neurologiques, etc.
De même, en cas d'importante altération de l'état général, le praticien redirigera le patient vers les services compétents.
Qualité des tissus
D'autre part, le praticien doit adapter ses techniques à son patient et plus exactement à la qualité des tissus de son patient.
Dans la mesure où il est difficile de déterminer si un patient présente, par exemple, de l'ostéoporose (fragilité osseuse) ou pas, l'ostéopathe devra soit utiliser les techniques les plus douces possible soit ne pratiquer aucun traitement ostéopathique avant d'avoir des examens médicaux (radio, IRM, scanner) sous les yeux.
De manière générale, chez les personnes âgées ou fragiles les techniques HVBA sont évitées.
Consentement
Dans un autre registre, une contre-indication absolue au traitement est le non-consentement du patient.
- En effet, si un patient refuse d'être manipulé, l'ostéopathe n'a pas le droit de le lui imposer. Par ailleurs, il doit autant que faire se peut être à l'écoute du patient et lui proposer des techniques qui lui conviennent.
- Ainsi, si certaines personnes refusent les trusts, par exemple, d'autres techniques devront être mises en place.
Techniques internes
Les techniques internes (toucher rectal, toucher vaginal) sont abordées au cours de la plupart des formations en ostéopathie. Toutefois, comme signalé ci-dessus, si le patient refuse cette pratique, le praticien devra utiliser d'autres méthodes.
Mineurs
Un thérapeute préfère généralement traiter tous les mineurs en présence des parents.
Quelques rares exceptions peuvent être observées dans le cadre d'un travail un peu plus émotionnel ou si le parent présent rend le traitement compliqué, comme c'est parfois le cas.
Limite ou contre-indication ?
Tous les ostéopathes ne sont pas d'accord sur certains points.
- Si certains pensent par exemple que traiter un patient cancéreux est utile pour lui permettre de mieux vivre la maladie (il n'est ici pas question de le guérir), d'autres estiment qu'il y a un risque : celui de favoriser la propagation des cellules cancéreuses.
- Bien qu'il soit absolument impossible de prouver qu'un traitement ostéopathique puisse aller dans le sens de la généralisation d'un cancer, certains praticiens préfèrent ne prendre aucun risque et s'abstiennent de traiter les patients cancéreux.
Nombre de séances d'ostéopathie
Ne pas abuser de l'ostéopathie
La plupart des traitements ostéopathiques dureront de une à trois séances, espacées au minimum de plusieurs jours, mais parfois de semaines voire de mois entiers.
Certains troubles chroniques profonds pourront nécessiter jusqu'à une dizaine de séances, mais jamais plus.
Il convient en général de ne pas aller chez l'ostéopathe trop souvent. En moyenne, une à deux fois par an est un maximum.
Il n'existe pas en ostéopathie de traitement régulier durable. L'abus de séances d'ostéopathie peut fragiliser le corps.
Aussi dans la rubrique :
Indications de l'ostéopathie
Sommaire
- À qui s’adresse l’ostéopathie ?
- Troubles du système locomoteur
- Douleurs dorsales
- Douleurs neurologiques
- Troubles du système digestif
- Autres troubles