Caractéristiques des tables d'ostéopathie
Les tables d'ostéopathie possèdent quelques caractéristiques précises qui rendent la pratique thérapeutique plus aisée. En effet, toutes sortes de tables existent, mais certaines conviennent mieux aux ostéopathes que d'autres.
L'ostéopathe choisira sa table en fonction de plusieurs critères :
- sa longueur ;
- sa largeur ;
- sa densité ;
- ses modes de réglages :
- électrique,
- manuel ;
- ses options :
- possibilité de la mettre en déclive (de l'incliner),
- extrémité inclinable (pour surélever la tête par exemple),
- trou pour la tête (têtière),
- accoudoirs,
- coloris,
- matière ;
- son prix.
Longueur de la table
La longueur d'une table d'ostéopathie doit être suffisante pour pouvoir « supporter » le plus grand nombre de gabarits possible. Dans l'idéal celle-ci pourra sans mal recevoir des gens mesurant jusqu'à 1,90 mètre.
Toutefois, dans la mesure où pour faire de l'ostéopathie crânienne il faut qu'au moins les 2/3 des avants-bras reposent sur la table, le plus pratique est de posséder une table dont l'extrémité peut se rallonger (un peu comme une table de salon à rallonges).
De cette façon, les personnes les plus petites et les enfants ne seront pas inaccessibles (surtout pour les ostéopathes eux aussi de petite taille) et il sera également possible de traiter les plus grands sans problème.
Largeur
Une table d'ostéopathie possède la particularité d'être relativement étroite.
En effet, au cours des consultations, l'ostéopathe passe régulièrement d'un côté de la table à un autre en fonction des techniques qu'il a à réaliser. Si la table était trop large, il lui faudrait sans cesse demander au patient de se rapprocher de lui.
Avec une table plus étroite, ce problème ne se pose pas. Il devra cependant veiller à ce que le patient soit à son aise. Il faut que celui-ci puisse se détendre sans avoir peur de chuter.
Ce type de table peut poser problème avec les patients obèses. Dans ce cas, posséder des accoudoirs est presque indispensable.
Densité
La densité d'une table d'ostéopathie est très importante pour les praticiens qui pratiquent les trusts.
Elle doit en effet être suffisamment dense pour que la technique HVBA, notamment dorsale, puisse être efficace. Dans une de ces techniques (il en existe plusieurs), l'ostéopathe place sa main entre le dos du patient et la table et en exerçant une pression sur le thorax, il va ainsi agir sur les vertèbres dorsales.
- Une table trop souple n'offre pas un contre-appui suffisant (lors de la manipulation, la main du thérapeute s'enfonce et la vertèbre, si elle est très fixée, ne bouge pas).
- Une table trop rigide est désagréable pour le patient et elle peut faire mal au praticien lorsqu'il effectue un trust dorsal.
Au final, une mousse dense d'environ 70 kg/m3 est idéale.
Réglages
Les réglages que proposent les tables ne sont pas tous nécessaires.
- Le plus utile pour un ostéopathe est d'avoir une table qui peut montre et descendre de façon à adapter sa hauteur à la fois au patient et à la technique employée.
- Ce sont donc les tables électriques les plus pratiques puisque d'un simple appui sur une pédale ou sur un bouton il est possible de l'élever ou de l'abaisser à volonté.
- Les tables électriques peuvent parfois aussi être amenées électriquement en déclive, c'est-à-dire être inclinées. Cette fonction n'a que peu d'intérêt en ostéopathie. Elle pourra éventuellement être employée par les praticiens qui effectueront une grande manœuvre abdominale.
En revanche, certaines tables sont pliables. Forcément manuelles, le réglage de la hauteur s'effectue en vissant et en dévissant des molettes placées aux quatre pieds. Elles sont intéressantes pour les ostéopathes qui souhaitent faire des interventions à domicile.
Ce sont souvent ces tables-là qui sont proposées aux étudiants au cours de leur formation en ostéopathie. Elles leur donnent l'occasion de pratiquer les techniques apprises chez eux sur leurs proches et de réviser entre eux lorsque l'école d'ostéopathie est fermée.
Options
Les autres options possibles sont des gadgets, parfois très utiles.
- L'extrémité inclinable permettant de surélever la tête peut être intéressante lorsqu'on reçoit :
- des personnes âgées,
- des personnes ayant une importante lordose cervicale,
- des personnes souffrant du cou.
Il est toutefois possible de s'en passer en mettant un coussin sous la tête du patient.
- Certaines tables possèdent d'un côté un dévidoir à papier médical qui permet de rapidement placer le papier sur la table à l'arrivée d'un nouveau patient. Loin d'être indispensable, ce peut être un plus pour certains.
- Le trou pour la tête est parfois utile pour que le patient soit plus à l'aise lorsqu'il est allongé sur le ventre. L'idéal reste les tables qui possèdent un coussin qui peut être mis ou retiré pour combler ou non cet orifice.
- Les accoudoirs, comme nous l'avons vu, peuvent être intéressants pour augmenter la largeur de la table. Cela permet :
- aux patients de se détendre plus facilement en laissant reposer leurs bras dessus (ils ne sont pas dans le vide et les patients ne sont pas gênés sans savoir où les mettre),
- d'accueillir plus facilement les personnes obèses qui sans cela n'auraient pas de place.
- Les coloris sont infinis, cela reste affaire de goût (et parfois aussi de budget).
- La matière la plus souvent utilisée est le tissu. Les tables en skaï sont à déconseiller, car le papier médical que les praticiens posent dessus a tendance à glisser.
Prix d'une table d'ostéopathie
Le prix est bien entendu un critère à prendre en compte. Il faut savoir qu'une bonne table d'ostéopathie, robuste et fiable, coûtera environ 1 500 €.
Les ostéopathes les moins fortunés peuvent espérer trouver des tables d'occasion sur les sites spécialisés et les forums.
Ils peuvent aussi, dans un premier temps, se résoudre à utiliser une table en bois pliante. Le confort ne sera bien entendu pas optimal dans ce cas. Les avantages seront :
- sa légèreté ;
- son faible encombrement ;
- la possibilité de la déplacer à domicile.
À savoir : la table d'ostéopathie fait partie du matériel déductible des impôts (dans la rubrique des immobilisations).