Pourquoi emmener son bébé chez l'ostéopathe ?
Les bébés peuvent bénéficier de l'ostéopathie aussi bien que les plus grands et les résultats obtenus sont souvent spectaculaires.
De nombreux maux ou petits problèmes peuvent gêner les bébés dans les premiers mois de leur vie. En emmenant rapidement les bébés chez l'ostéopathe, il est possible de leur éviter des tracas tels que :
- le sommeil perturbé (de mauvaise qualité) ;
- les troubles du comportement (hyperexcitabilité ou apathie) ;
- les reflux gastro-oesophagiens (RGO) ;
- les déformations crâniennes ;
- les plagiocéphalies (aplatissement d'une partie du crâne) souvent associées à une tête toujours tournée du même côté ;
- les torticolis congénitaux ;
- les coliques (les troubles digestifs en général) ;
- un canal lacrymal bouché (ce qui entraîne un œil qui coule) ;
- les bronchiolites, et de façon générale tous les problèmes ORL.
Cette liste non exhaustive donne une idée de l'intérêt que peut présenter l'ostéopathie pour les tout-petits.
De plus, en grandissant, notamment au cours de l'apprentissage de la marche, certaines chutes ou chocs sur la tête peuvent amener les parents à consulter pour leur enfant.
Origines des troubles chez les bébés
Les bébés peuvent rapidement présenter des troubles divers et variés. Ceux-ci peuvent avoir pour origine, notamment :
- de mauvaises postures in utero (manque de place ou contraintes liées à la position) ;
- un accouchement difficile :
- long (supérieur à huit heures),
- court (inférieur à deux heures),
- déclenché,
- retardé,
- aux forceps ou aux ventouses,
- par césarienne (consulter est indispensable dans ce cas, car, en l'absence d'accouchement par voie basse, le crâne du bébé n'a pas pu être modelé comme il le devrait et le corriger est très souvent nécessaire).
Quel que soit le cas de figure, le bébé peut avoir souffert et exprimer cette souffrance soit par des pleurs ou des cris excessifs, soit simplement manifester un trouble physique.
En revanche, un accouchement qui se passe dans de bonnes conditions n'a pas à inquiéter. Le crâne du bébé va bénéficier d'un modelage lors de son passage, ce qui lui conférera généralement un bon fonctionnement.
Quand emmener son bébé chez l'ostéopathe ?
Il n'y a pas d'âge pour emmener un bébé voir un ostéopathe. En effet, certains patients prennent rendez-vous avec leur ostéopathe pour y emmener le bébé directement au sortir de la maternité.
- Il est intéressant d'emmener son bébé chez l'ostéopathe rapidement pour un check-up complet. Le thérapeute pourra très rapidement détecter les éventuels soucis et les régler au plus tôt.
- En cas d'absence de problème, l'ostéopathe saura aussi rassurer les parents.
- Les bébés étant tout particulièrement réceptifs à l'ostéopathie (ils sont en très grande majorité composés d'eau et donc très « modelables »), une ou deux séances suffisent le plus souvent. De plus, les séances sont généralement plus courtes (environ une demi-heure).
- Il est également possible d'intervenir sur le bébé in utero, lorsque celui-ci est mal positionné par exemple.
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Traitement ostéopathique des bébés
Comme pour les adultes, la séance commence par une anamnèse, c'est-à-dire un interrogatoire. Le thérapeute va collecter un maximum d'informations concernant le bébé, l'accouchement, les troubles repérés par les parents, etc.
- L'ostéopathe pose ensuite avec douceur sa main sur le bébé, allongé sur la table d'ostéopathie ou assis contre lui et va procéder à une série de tests et de manipulations extrêmement douces.
- L'ostéopathe ira bien entendu se placer au niveau du crâne du bébé pour évaluer son MRP.
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La méthode employée par votre ostéopathe pourra varier.
- Ceux qui pratiquent l'ostéopathie tissulaire vont avoir l'approche la plus impressionnante pour les parents qui n'y sont pas préparés. Le praticien va placer une main au bassin et une autre au crâne et suivre les mouvements des tissus du bébé.
- Au cours de ce déroulement tissulaire, le bébé peut être soulevé de la table, il peut se retourner, se placer dans des positions spectaculaires parfois en pleurant, parfois dans un calme complet.
- Le plus souvent, au bout de cinq minutes de mobilité, les tissus vont s'immobiliser. L'ostéopathe maintient le bébé dans la position dans laquelle il se trouve : la position préférentielle, celle dans laquelle il se sent bien.
- Cette position, qui peut s'avérer tout à fait surprenante (bébé sur le côté, en hyperextension, à la verticale, en appui sur la tête, en torsion, etc.), s'accompagne soit de l'arrêt complet des pleurs éventuels soit de l'endormissement de l'enfant.
- Les mouvements reprennent ensuite jusqu'à la libération complète des tensions.
Réaction des bébés
Les bébés n'aiment généralement pas qu'on pose la main sur leur tête et ils pleurent très fréquemment lorsque le thérapeute se place à leur crâne.
Cette approche est parfaitement indolore et, si le bébé pleure, ce n'est pas de douleur, mais plutôt parce qu'il a une meilleure perception des tensions qu'il ressent quotidiennement.
- Il est possible de l'occuper en lui présentant un jouet, en le distrayant, mais surtout pas en le bloquant pour l'empêcher de bouger. L'ostéopathe saura s'accommoder d'un bébé en mouvements.
- D'autres enfants n'aiment tout simplement pas être touchés par d'autres personnes que leurs parents et ils peuvent être effrayés. Les papas et les mamans doivent donc être présents, rassurants, éventuellement tenir leur enfant par la main et lui parler, lui chanter des chansons, le faire jouer, etc.
- Pour les enfants les plus inquiets, la possibilité de traiter l'enfant directement dans les bras des parents reste envisageable en dernier recours.
- Les bébés pleurent souvent au cours des séances d'ostéopathie, mais cela ne doit pas inquiéter les parents. Même lorsque les pleurs sont particulièrement impressionnants, il ne faut pas paniquer. Le thérapeute n'emploie que des techniques adaptées et il sait ce qu'il fait.
Remarque : certains praticiens prennent bien le temps de préparer les parents à ces pleurs ; ceux-ci font plus « mal » aux parents qu'aux enfants.
Approche émotionnelle
Enfin, dans certains cas, les parents (le plus souvent la mère) doivent s'interroger sur les éventuels événements marquants survenus au cours de la grossesse.
En effet, il sera parfois extrêmement simple de faciliter le sommeil d'un enfant particulièrement agité la nuit ou présentant un eczéma, par exemple, en retrouvant le choc émotionnel vécu au cours de la grossesse.
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Si les chocs et traumatismes émotionnels sont retrouvés (cherchez bien !), il faut alors raconter l'événement à l'enfant (qu'il soit éveillé ou non) en y mettant toute l'émotion ressentie à ce moment-là.
Le plus souvent, libérer le bébé de cette charge émotionnelle suffit à régler de nombreux troubles, le tout ajusté par un traitement ostéopathique.
La loi concernant le traitement ostéopathique des bébés
L'article 3 du décret n° 2007-435 du 27 mars 2007 interdit aux ostéopathes non-médecins ou ne disposant pas d'une autorisation établie par le médecin traitant d'intervenir sur les bébés de moins de six mois. L'autorisation médicale est censée être une attestation de non-contre-indication à l'ostéopathie.
En pratique, ce décret entraîne l'impossibilité légale de traiter les nourrissons. Et cela pour plusieurs raisons :
- presque aucun médecin généraliste ne connaît la médecine ostéopathique (a fortiori quand il s'agit de traiter les bébés) ;
- presque aucun médecin généraliste ne souhaite prendre un risque pourtant inexistant (en cas de problème - ce qui n'a jamais été rapporté à ce jour - c'est le médecin traitant qui est responsable) ;
- vous trouverez avec le plus grand mal un médecin qui acceptera de vous faire l'attestation nécessaire.
Au final, la solution légale la plus simple est d'attendre que l'enfant ait 6 mois et un jour, mais cela est dommage :
- d'une part parce que les interventions précoces sont les plus efficaces ;
- d'autre part parce qu'en cas de problème, celui-ci durera jusqu'à la consultation, ce qui est problématique aussi bien pour l'enfant que pour ses parents.
Aussi dans la rubrique :
Indications de l'ostéopathie
Sommaire
- À qui s’adresse l’ostéopathie ?
- Troubles du système locomoteur
- Douleurs dorsales
- Douleurs neurologiques
- Troubles du système digestif
- Autres troubles