Ostéopathie tissulaire

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Massage chez le kinésithérapeute Thinkstock

 

Une ostéopathie dans le mouvement

Ostéopathie tissulaire, une technique alternative

Tous les ostéopathes ou presque intègrent dans leur pratique une approche tissulaire. Toutefois, l'ostéopathie tissulaire proprement dite se distingue du traitement sur les fasciae par son originalité.

À l'inverse de l'ostéopathie traditionnelle, l'ostéopathie tissulaire va chercher à aller dans la densité de la matière, à véritablement entrer au contact des cellules, dans tous les sens du terme.

Le thérapeute qui utilise l'approche tissulaire fait preuve d'attention et d'intention, car il entre en communication avec des cellules douées de conscience avec lesquelles l'intention a une importance capitale.

Une approche innovante

Avec l'ostéopathie tissulaire, on ne se contente pas de travailler avec la matière. On travaille également avec l'information qui circule entre les cellules.

Concept de l'ostéopathie tissulaire

En effet, les cellules du corps ne sont pas considérées comme des objets sur lesquels le praticien exerce une action extérieure, mais comme des sujets avec lesquels il est possible d'entrer en contact et de communiquer.

Cette simple philosophie bouleverse totalement la conception du corps et l'abord qu'en fait le praticien. Le traitement devient dès lors une véritable collaboration entre le thérapeute et le corps du patient.

La circulation de l'énergie

En ostéopathie tissulaire, on considère qu'un corps malade a emmagasiné de l'énergie (traumatisme physique, émotionnel ou trouble métabolique) qu'il aurait dû laisser circuler. Celle-ci reste bloquée :

  • lorsqu'elle est trop importante ;
  • lorsque le corps n'a pas le temps de s'y adapter.

Dans ce cas, les tissus ne sont plus en mesure de communiquer, ils se rétractent comme s'ils cherchaient à se protéger.

L'ostéopathie tissulaire va faire en sorte de relancer la circulation énergétique dans les tissus et permettre à la communication cellulaire de reprendre.

Remarque : l'énergie évoquée n'a rien à voir avec celle que les acupuncteurs travaillent. Il s'agit d'une énergie mécanique comme celle qui peut survenir en cas de chocs et traumatismes, par exemple.

Ostéopathie tissulaire : de nouveaux paramètres

En ostéopathie tissulaire, d'autres paramètres que le rythme, amplitude et force sont pris en compte.

Le praticien va cette fois s'intéresser à des paramètres :

  • objectifs :
    • densité,
    • tension,
    • vitesse ;
  • subjectifs :
    • présence (une meilleure présence de la part du praticien améliore la perception des mouvements qui animent le corps du patient),
    • attention (qui permet de mieux contrôler les perceptions),
    • intention (ce vers quoi tend le praticien).

Les éléments objectifs

Les éléments objectifs vont renseigner le thérapeute sur les éventuelles restrictions qui bloquent les structures corporelles.

Le praticien va chercher à aller au contact de la densité des structures. Il va donc exercer une pression qui peut être parfois très importante sur la zone concernée. L'objectif est d'entrer « en accord palpatoire avec la densité ».

L'image du fruit que l'on palpe pour connaître sa maturité est tout a à fait significative : un appui trop doux ne fournit aucune information fiable, un appui trop important abîme le fruit. L'appui doit donc être adapté au plus près de la structure tout en la respectant.

Le principe est le même concernant la tension. Plus il y a de tension dans les tissus, plus le praticien va mettre de tension dans ses mains afin de s'accorder avec celle du corps.

Au fil de la séance, la densité et la tension vont lâcher, se réduire.

La vitesse concerne la rapidité à laquelle vont se dérouler et se détendre les tissus lorsqu'ils se libèrent. Ce mouvement spontané des tissus (non induit par le praticien) est la manifestation de la vitalité des cellules, qui libèrent leur énergie par vagues.

Le praticien doit être attentif à ces cycles pour les accompagner sans les induire. Il ne fait que suivre l'information que le corps délivre.

Les éléments subjectifs

Les éléments subjectifs sont plus subtils.

  • La présence englobe la présence à soi et, par extension, la présence au patient. Il s'agit de rendre son corps et sa psyché disponibles pour le patient.
  • L'attention permet de localiser un espace au sein duquel le praticien va focaliser sa recherche. La perception viendra de là où le praticien aura focalisé son attention.
  • L'intention concerne le but que se fixe le praticien, ce qu'il désire consciemment. Puisqu'il communique avec des cellules douées de conscience, un échange est possible.

Naturellement, les cellules vont livrer le chemin permettant de libérer l'énergie retenue grâce au mouvement.

Ostéopathie tissulaire en pratique

L'ostéopathie tissulaire se pratique sur un patient habillé, contrairement à la plupart des autres approches ostéopathiques où le patient est traité en sous-vêtements.

  • En se mettant en accord palpatoire avec les structures du corps, les cellules vont peu à peu céder et libérer l'énergie qu'elles retenaient en entraînant des mouvements chez le patient.
  • Ces mouvements seront suivis par le praticien jusqu'à la résolution complète des tensions.
  • Dans ce processus de libération, le praticien ne fait que servir de point d'appui au corps. Ce n'est pas lui qui effectue un acte thérapeutique technique, il laisse faire les tissus du patient qui, eux seuls, « savent ». Le thérapeute n'est guidé que par les paramètres objectifs et subjectifs.

« La libération appartient au patient, pas à l'ostéopathe ».

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